Mardi 21 décembre 2 21 /12 /Déc 18:13

A l'époque j'avais un pote qui était fils de commerçant. Bon c'est toujours mon pote, ces vieux sont toujours dans la fringue, mais c'est plus pareil... Ses parents avaient fait construire, et il restait l'ancien appartement au dessus du magasin. T'inquiète qu'on l'a furieusement vite annexé. Tout équipé, manquait plus que la vie à l'intérieur. Et vu qu'a cet age la vie t'en déborde à tout gaspiller en un soir, on s'est de suite retrouvé à plein là-dedans. Et pourtant c'était du F16 comme appart ! Plein de pièces et de recoins de partout ! Et comme en boîte : autant de salles, que d'ambiances... Même que certaines servaient de ce qu'on appelle maintenant des « back-room ». La seule règle, s'il y en a eu une à cet endroit là, à cette époque là, c'était chacun amenant de quoi. Et voilà, c'est tout.

Rapidement des gens qu'on ne connaissaient ni d'Eve, ni d'Adam, ni du coin, ni d'ici ou d'ailleurs, se pointaient. Ça circulait tout le week-end. C'est le cas de le dire. Et quand j'entends week-end, c'était à partir du jeudi, jusqu'au mercredi suivant ! Fallait juste pas se ramener avant 21 heures. Et encore ce n'était pas une règle, vu que certains et certaines y faisaient de gros « séjour de rupture » à pas débander du mois... Les parents de Zoupinou n'étaient pas cons, ils préféraient nous savoir ici, que...

Régulièrement nous étions une bonne vingtaine autour de la table dans la plus grand pièce. A boire et à rouler. Une usine à pécos quasi industrielle. Du pur taylorisme afgan : un collait, l'autre filtrait, le troisième mélangeait, le quatrième..., etc. Et quoi qu'il en soit : toujours un cône au coin de la lèvre et un canon à porté de main pour tous. (Tiens la voilà la seule règle !) Une espèce de coopérative de la roule et de la picole. Un Gaec même, car certains faisaient pousser (à l'époque c'était de l'héroïsme !), et d'autres s'essayaient à faire de la verveine...

C'est à cause de ça d'ailleurs qu'elle a atterri sur mes genoux. Elle ne me voyait pas. Moi je ne l'avais pas vu. Jamais. Elle ne me voyait pas à cause des goulots de bouteilles au milieu de la table. Moi pile en face, je ne l'avais pas vu. Je ne l'ai jamais vu. Je ne l'ai même jamais regardé, en fait, et si je suis honnête. Et si vraiment, je suis honnête, je dirais même que j'ai toujours fuie sa vision. Que même, que quand je retourne au blèd en souvenir du bon vieux temps, je regarde souvent en coin dans les coins, tout en serrant les fesses... (essayez ça fait pas tant sourire que ça).

« Elle », je n'ai jamais pu la regarder (en face, ou pas). Jamais je n'ai pu me poster en face d'elle...

...Et surtout je ne l'ai pas vu arriver sur mes genoux. Sous se prétexte fallacieux des bouteilles entre nous, elle est venue s'encalifourcher sur mes cuisses. J'étais vert ! ...bouteille. Impossible de faire quoi que se soit. Y'aurais pas eu cette putain de table, je la bennais en avant sur ses arrières, et le tour était dé-joué. Mais là coincé de pêcho, par une chaude de décoincée, le VPC !

Le premier truc de malade, que je me rappelle c'est qu'elle m'a pris la main pour me montrer le trou qu'elle avait au cul. ... de son jean. « Fuseau », les jeans à l'époque...

Soit, tu as un trou au cul ! Mais... Et c'est là que je me suis retrouvé à un boucher un, de trou.

 

...

 

Sur mon CV. « Homme Objet » que je suis devenu. Son Homme Objet. Elle a du me poursuivre un bon bout de temps. Moi j'étais résigné. Aucune issue possible. Rien. Et tant que je ne l'avais pas tout ridé, elle ne me lâché pas le bout... Mais moi j'avais rien à faire ou à voir, avec elle. Je la fuyais pourtant. Mais surement comme le petit lapin, dans les phares de la nuit, sur ce bord de route de la vie...

Elle me paralysait et commençait à m'effrayer...

Faut croire que j'étais con à l'époque : impossible de lui dire quoique ce soit qui aurait ressemblé à un « non merci » poli, mais ferme. Le seul truc que je trouvais à faire : me percher la gueule (car j'en avais point de point). Saoul comme un marin, et enfumé comme une ruche, impossible de bander, le goût de gerbe, le ventre en vrac, la tête comme un tambour de machine à laver, elle arrivait encore à ses faims.

Un putain appétit d'ogresse, version menthe religieuse défroquée. C'est là que j'ai compris que la nature était quand même, et contrairement à elle (il faut le dire), bien faite. Mais jouer le martyre auprès d'une nana, à toujours son effet contraire et inverse en retour de boomerang. D'Homme Objet je suis passé à Homme Enfant. La plaie ! Même ma mère (et pourtant c'est Ma mama italiano-juive perso, et que je suis seul comme frère et sœur de moi même, vu que mon vieux c'est fait la malle que j'étais pas sorti du bac à sable), elle passe pour la reine des laxistes de mai soixante-dix à côté...

 

Mais un jour je me suis réveillé. OUI ! Bon OK, à grand coup de pied d'un pote (encore un autre) qui ne voulait pas me rouler dessus. Mais j'avais enfin réagit ! J'ai pris conscience là, dans le froid vomi de mon antépénultième* coma de parking du Macumba-loco-local, que quelque chose avait enfin bougé dans ma vie... Je m'étais enfin révolté contre cette destinée imposée, et par moi nullement voulue !

Pour la première fois de ma vie j'étais pleinement acteur de ma mauvaise fortune-bon cœur. Une vraie révolution pour un gars simple et tranquille comme moi. Voici donc ma fronde : ce soir là, je l'ai vu débarqué en boîte à me chercher du regard. Je l'ai fixé pour la première fois de ma vie droit dans les... Dans la direction du premier goulot en face de moi. « Tu ne m'auras pas entre tes jambes ce soir » que j'ai tenté de me convaincre en tombant ce premier tube rempli à toc de sky bas de boite. J'avais toute l'aide financière et psychologique de notre Gaec de coopérative de jeunesse dorée de cet endroit, de cette époque. (Bien que personne de mes meilleurs potes ou des parfaits inconnus que je fréquentais de ce temps, n'ai jamais rien su de mon calvaire et de mon combat pour me sortir de ce trou où je m'étais retrouvé sans la moindre action ou volonté de ma part, faut le dire aussi). L'alcool étais tout autant bas de gamme que cher, mais ça restait carrément abordable comme suivit de cellule psychologique pour homme maltraité.

 

Me sortir de là !

Et c'est cette nuit là que j'ai avancé mon premier pion sur cet échiquier de dames et autres nanas, filles ou femmes.... Je venais de remettre un goulot de bouteille entre nous, afin de disparaître derrière.

 

Échec.

 

VPC

 

* : Pour ceux qui se demandent c'est quoi l'antépénultième coma ? C'est l'avant, avant dernier, en fait.

Vu que le pénultième (avant dernier, donc), c'était pour fêter mon acte de bravoure. Mais ce fut long, et il a bien duré...

Donc. et à la tienne !

...Et que le dernier (et bien d'autres suivants) c'était (et c'est...) par ce que je me retrouve toujours célibataire, et donc seul, et donc malheureux, et donc...

Donc, et à la tienne !

 

 

 

Par Le comité de lecture
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Mercredi 8 décembre 3 08 /12 /Déc 18:12

Tu vois ce que c'est qu'un type transparent. Bin non ! J'suis con : tu peux pas le voir : vu qu'il est transparent !

 

(...)

 

Eh ben c'est moi !

 

Le type gentil, propre serviable, très moyen en tout et en moyenne, peut mieux faire partout, et nul sur le reste... Même pas le prix de la camaraderie.

 

Car justement...

 

Et pourtant j'en ai vu des connards, des nuls mais qui le font exprès, des loosers volontaires qui se mettent complets dans les embrouilles ex-que-près. Sans parler des salauds, des chiens et des enculés qui se servent des autres comme du PQ.

Mais non, ce sont les plus cools de la terre. Les bons potes à tous. Et bien sur, les emballeurs-jeteurs de première. Pas beaux, même pas intelligents, point de cœur (l'universel), que des couilles mais mal placées dans l'honneur l'égo et la dignité. Mais eux, étaient, sont, et seront, toujours accompagnés !

La Justice n'est pas de cette Terre !

 

Et moi.

 

Moi je ne dis rien : je ne suis pas là, vu que je suis le transparent.

 

Reste qu'à force, le laissé pour compte en devient tellement différent que ça différence le distingue.

 

Vieux garçon (amical), ours (humour), ermite (vertueux), puceau (réalité), pédé (et pourquoi pas ?!), etc...

T'as ton étiquette.

Super, merci !

 

Après, tu tiens le comptoir (de la vie), et tu bois (de tes yeux). Théâtrale, mais pourtant la réalité vraie. Les couples : vieux, jeunes, formés, déformés, torturés, s'étant (peut-être, un jour) aimé, s'aimant (peut-être) toujours, reconstitués, en chavirage complet, élastique, officiels ou non, et/ou avec bébé dans le dos, à deux ou avec d'autres, tournent toujours autour de toi. ... Mais tu n'es pas au centre.

 

Le seul réconfort c'est quand l'autre se ramasse. Fin d'un mythe. Suis-je aussi un enculé de profité du malheur des autres ?

Non

Et oui...

Car quand c'est une vielle copine de connaissance de loin, larguée une sempiternelle fois de chaussette, par le même enculé que tus va consoler toute la nuit à écouter ses fadaises. Supporter qu'elle ne parle que de lui, ou au mieux, qu'elle parle parfois d'elle mais qu'à travers lui. Sécher ces larmes, lui rouler cigarettes et payer verres car elle est incapable de rien si ce n'est à hoqueter de pleurs et de résignation... Attendre qu'elle te lâche pour y retourner comme un petit chien battu...Et quand ivre à ne plus vouloir mourir (enfin !), elle croit coucher avec son mec : et bien c'est MOI.

 

C'est con, je suis tout aussi bourré qu'elle...

Mais bon, plus puceau.

 

 

L'homme invisible.

Par Le comité de lecture
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Vendredi 3 décembre 5 03 /12 /Déc 18:11

Port du casque obligatoire.

 

Ma première fois se résume à ça : convaincre une nana qu'elle ne risquait rien avec moi en terme de maladie, et que si on le calculait bien, elle n'allait pas non plus tomber enceinte direct.

 

C'est con, mais vu l'immense faiblesse de notre éducation sur ce sujet là, il a fallu ramer grave pour pouvoir avoir et obtenir « ma première fois ».

 

Je voulais faire ça sans préservatif. A cru, naturellement, sans prise de tête, sans peur et sans reproche. 9 mois après ou pas.

 

C'est légitime, et le minimum pour une première fois, non ? Faut avoir au moins une fois rouler à 140 pour rester le reste de sa vie à 90. (Oui je sais, 140 c'est petit, mais on n'a que les merdes qu'on s'offre. Et 140 avec Titine c'est deux fois plus de sensation qu'avec la tienne, innocent va !). Faut s'être pris au moins une putain de murge pour pouvoir honnêtement lever son verre de fin de semaine. Faut avoir grimpé au moins une fois sur sa montagne de bêtises et de convoitises, pour accepter d'y passer le reste de sa vie à son ombre...

 

Escalader un mont de vénus à cru. Et au moins une fois dans sa vie. Vie qui avait bien attaqué en fait. Au minima pour cette première fois.

Tranquille et paisible. Simplement. Comme dans le temps.

 

Darwin, Oudini, Cro-magnon, Jésus, etc, ont pu tirer leur coup pour leur première fois tranquille. Et moi ? Vu que je suis né après les années quatre vingt, fallait que je me couvre de caoutchouc des pieds à la tête pour pouvoir juste goûter ça, et a ça ?

 

Bon je ne suis pas honnête sur ce coup là, car ils risquaient aussi de cloquer leur copine. Mais bon, à l'époque un gosse n'existait qu'une fois quasi adulte, alors que maintenant il semble être « être » avant même le coït nécessaire à la chose. Pauvres parents en espérances. Là aussi, y'a une sorte d'auto-dictature mentale que personne en cause et ne remet en cause ! Fuck ! Et ce sans parler du poids de la famille ou de l'entourage...

Reste le truc hormonale des meufs que jamais j'y comprendrais quelque chose, vu que moi mes hormones c'est « Fourre ! Mais putain fourre que je te dis ! ». Mais là aussi c'est de la connerie, comme si nos hormones qui ont pour but de nous faire reproduire avec le/la partenaire le/la plus prometteur de cette terre guident toute notre vie. Faut vraiment être simple de croire ça. Ceci voudrait dire que quoique je fasse je ne pense qu'à ça !

 

Et je n'aborde pas l'institution du mariage. Car l'institution, au vu des statistiques de pérennité de la chose, ressemble plutôt au Radeau de la Méduse du Titanic. Pour le meilleur et pour le pire... Mais bon 50 ans plutôt, il m'aurait permis de monter à cru. Mais j'étais lié à vie, aussi... Dilemme et faux problème.

 

Après les deux seuls symptômes effroyables du sida que je connaisse (et là je vais encore me faire plein de pote sur terre, mais je persiste et signe), c'est la peur et l'hypocrisie.

Je connais une personne qu'on dit qu'elle l'a. Faut voir dans son dos ce qui se raconte et se passe. C'est bien la preuve que les plus vérolés sont juste les biens portants. Aucune pudeur et dignité. La personne qui ne demande rien et a qui ont prête (et prête n'est pas le bon mot, le bon mot serait « assignation »), plein d'intentions et encore que les tordues et mauvaises du genre.

Et biensur qui ? Ceux qui petit couple pépère vont tirer leur coup en loosdé toute en crachant sur le groupe des célibataires. Eux même incapables de s'y tenir : affronter la solitude au quotidien. Alors ils viennent frayer sans en avoir l'air dans notre club de furieux. Oui furieux, car faut vraiment être timbré a s'enquiquiner à dormir seul nuit après nuit quand on a gouté au plaisir de juste remuer deux centimètre et toucher l'autre... Big Up de soupir. Faut les voir agir. Soit c'est l'effet soupape : j'ai bu et je ne suis plus moi, preuve que les idiots en ramassent complet d'abnégation au quotidien. L'autre version étant plus ou moins officieuse, généralement monsieur, mais aussi madame (et de ce côté, c'est cool la parité qu'elles osent enfin se prendre), qui viennent se frotter à toi. Et généralement en te le disant le lendemain ou quinze jour après... FUCK !

Encore si leur vie de merde ils se la gardaient. Reste que, et valeur mis en l'autre mis à part, comment ils gèrent la protection de soit et de l'autre. Et bien comme toujours, il enfile leur écrin d'hypocrisie. Sur le pétage de plombs de fumette et d 'alcool, vu que c'est rarissime et qu'ils n'ont pas l'habitude, je comprends le truc de ne pas se protéger, ni d'aborder ce sujet... Côté je fais un petit dans le dos de mon mec ou de ma nana, là ça craint du boudin pour tout le monde. Et ne viens pas me dire « mais non cool, moi je te connais ». D'où tu me connais ? Oserez tu aborder ma solitude alors que toi tu a tout à la maison à part les couilles d'assumer que tu te fais chier avec ta moitié. Surtout qu'hier tu disais bien autre chose dans mon dos quand tu m'a vu avec une telle et une autre le lendemain. Sais tu qu'on peux aller boire un dernier coup chez une fille et en repartir tout aussi plein d'honneur et de dignité que de foutre au fond desses poches ? Ça s'appelle une copine et de l'amitié (et une bonne branlette si ça tu monte jusqu'à à la tête).

 

Biz.

 

Merde je n'ai pas parlé de ma première fois. Et bien heureusement que la miss a accepté de faire l'amour sans capote car ce fut pitoyable ! Nous étions tellement loin de faire l'amour que nous étions bien près d'un film à la Pierre Richard. Je me rappelais toujours de sa tête lors que j'ai joui en moins d'une minute. Ma femme à la même quand j'essaye de « l'entreprendre » en dehors de l'horizontalité nocturne du samedi soir de fin de mois.

 

Après c'est moi qui l'ai fait la tête, quand elle m'a fait comprendre qu'à trois ce serait trop dur de gérer et que je n'en valais pas la peine, en fait... Et qu'elle préférer garder son mec.

 

Il paraît que les capotes sont à 1 euro dans les tabacs ?

 

Marié et toujours sans enfants.

Par Le comité de lecture
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Mercredi 1 décembre 3 01 /12 /Déc 18:11

Côté femme, j'ai toujours eu la loose comme compagne. Impossible de dire à quelqu'un ce que je pense vraiment, sans que cela soit mal interprété. Juste un exemple : «Je vous trouve belle». Soit je suis menteur, soit je n'ai pas de goût : et oui, trouvez une nana qui s'aime belle ? Pas toutes des complexées, mais toutes dans le doute. Clair. Faudrait juste qu'elles autodaphent un peu toutes ces images qu'on leur donne...

 

Et pourtant je la trouvais belle.

 

Pas belle de physique ou de beauté intérieure. Mais il y avait une espèce d'aura et de vérité dans ce bout de nana que ça m'a bien touché. Atteint même. Pas atteint dans le sens d'abîmé ou un truc comme ça, mais dans le sens que mes défenses de protection naturelle ont été franchies sans efforts ou peines. Et ce, des deux côtés. Franchis sans dommage, ni rien. Simplement, comme si elle était passée par un petit passage laissé ouvert à l'arrière. ...A l'arrière de la maison de ma vie...

 

Longtemps je l'ai regardé après. Pourquoi une nana comme elle, m'a touché comme ça ? Elle n'avait rien. A part qu'on pouvait lire clairement en elle, je ne peux trouver chez elle quelque-chose qui a une quelconque "valeur"  lors des premiers instant d'une rencontre. Rien.

 

N'importe quelle nana a "au moins" quelque-chose. Et je sais ce que je dis. J'en ai construit après des plans de casmate de baraque en Espagne avec des filles. Les Filles ! (Mon) business oblige, et permet... J'ai même couché avec des Formules 1 de compète de luxe de femme, que les mecs venaient me chercher des noises rien que parce que j'étais à côtés d'elles, et qu'elles me regardaient. J'ai même eu la chance de trainer dans des milieux (et donc de frayer avec les nanas de ces mondes), qu'on vous montre ça à la télé, vous ne le croiriez pas. J'ai tâté (aussi) gras et grave du festif, de la mère supérieure d'intérieure, du déjantée, de l'intellectualisme, de la créatrice artistique barrée de prise de tête, de l'internée ou non, sous cachets ou non, de la mère célibataire plus ou moins battue ou battante, de la Pédégère-pédégouine sous copyright comme dirait NP, de l'éternelle représentative de l'éternelle féminin, de la bourrée de tune qui ne saura jamais ce que c'est que d'avoir des vacances vu que sa famille n'a jamais travaillé depuis que l'homme est l'homme qui exploite l'homme, de la bourrée tout court, habituelle ou occasionnelle, de la sauvageonne en rupture sociétale, de la banlieusardes, de la bucheuse, de la citée-haine, de la lycéenne (entre 16 et 48 ans), de la rustaude, de la bonne campagnarde coupé des misères de ce monde, de la simple joyeuse et belle aussi, de la... Enfin des filles, des nanas et d'autres femmes, quoi !

 

Mais Phéline ! Rien pour elle. Tout peut-être. Rien d'elles (les sus-nommées), sur. Tout pour moi, peut-être ? Même en relativisant, car c'était ma première et forcément ça marque. Comme la dernière, d'ailleurs. Et comme Toi, aussi. (Là, j'écris ça, comme ça si j'ai une de mes ex qui me reconnaît, elle croira que je parle d'elle...)

 

Mais Phéline !

Phéline. Ma première.

Ma seule première et dernière "Femme" !

Sans nul doute...

 

Sujet au complexe de Noé, j'ai longtemps attendu ma paire. Je recherche toujours, d'ailleurs. (Je peux mettre mon zimel en fin de texte ? ...au moins mon portable, non ?). Mais bon, à l'époque et petits bisous de banc public à part, je cherchais ma paire. Peine bien perdue, car pendant ce temps... Mais bon, j'attendais de trouver l'âme sœur et suprême d'éternelle. Comme l'Amour quoi !

Je me voyais repeupler ce monde de petit et de petite moi en mieux. De nouvelles graines qui auraient germé sur ce tas de fumier qu'on nous a laissé et que je n'ai pas pu cultiver en plus vert avec de grandes fleurs rouges et noires... (Je suis aussi frappé du syndrome du Pétijezzuss version anarcho-communiste et verdoyant (votez Eva Joly en 2012 !).

 

Et donc c'est là qu'elle à débarquée sur la cote de ma vie...

 

C'était la guerre ! Un gros cataclysme perso. Ce renard de Mitterrand se couchait. Homme de gauche (soit disant), il avait fait une grosse tête de Petit Papa Raison des garants des leurs intérêts du peuple. Il nous annonçait simplement qu'on allait aux charbons pour casser du bougnoules pour sauver nos voitures. J'ai passé 4 jours à regarder une télé verte et des journalistes au même fond de teint devant des cartes météo où les nuages kaki arborait du phalacieu canon.

Fallait que je sorte ! Je suis allé boire un peu de mon Rémi, vu que j'avais enfin l'âge. 2400 francs par mois si t'avais 25 ans, j'ai de suite arrêté toute engraissage patronale. Je suis passé au régime "café nantais" (ndlr : vin blanc des pays de Loire au zinc du petit matin), et j'ai de suite monté ma propre boîte de sape sociale. Niquer le moral du bourgeois à coup de mauvais matos... Mais c'était un autre business...

 

Les rades étaient tous (tempête du) déserts. Même le Péhèmhuducoin ! Tout mes voisins de ma Minie Técie avaient fini par se fondre en leur insulte : "Gris". Ils rasaient déjà les murs alors que nous étions encore loin de la fin des 90' avec les chasses aux barbus... Moi, j'avais envie de leur dire que c'était bien fait pour les bourgeois de kowétis qui devaient en exploiter plus que du pétrole. Que ce putain de pétrole justement, fallait le bruler. Qu'être arabe ici, c'est être mon frère. "Frère" pareil que les cousins qu'on allait tabasser chirurgicalement et collatéralement parlant. Que la guerre c'est... moche (oui j'étais jeune...), et que... Enfin voilà.

Mais je l'ai écris en début, impossible de dire à quelqu'un ce que...

 

Elle est venue à ma table, car dix de libres nous entouraient à présent. Elle a commencé à fouiller dans sa bauge un truc comme une cigarette ou un porte monnaie tout en me parlant de la météo de cette journée. Je ne savais plus si c'était le jour ou la nuit de cette semaine ou de la précédente... Elle m'a pressé de finir, car elle avait des trucs à faire, et qu'il fallait que je l'aide.

 

Une télé à porter à son étage ! Je l'ai posé juste devant le canapé-(lit) car elle n'avait rien pour poser. Je me suis mis à pleurer. Intérieurement. Elle m'a offert un café, et je lui ai dit.

Je lui ai dit pour...

Pour Tout.

TOUT !

 

C'était maintenant la pleine nuit et j'étais sur que plus jamais je ne reverrais le soleil chauffer mon visage. Pour moi c'était la Fin du Monde. Elle m'a pris doucement dans ses bras. Je me suis réveillé dans les siens.

Ce que je me rappelle c'est qu'il était clair pour moi que nous étions les derniers êtres humains vivants en ce monde. Vivants dans le sens avec toujours une humanité en sois. Elle était Eve et j'étais son Adam à ces côtés. Nous allions refaire le monde en le repeuplant d'Amour. Nous n'étions rien, et c'est sur cette non base qu'un nouveau monde renaîtrait.

J'ai eu beaucoup de mal à ressortir de son appart. Nous avons trainé au lit entre quatre et six jours le temps de vider son frigo à faire déborder les poubelles. Elle sortait juste pour taffer. Moi je disais vouloir arrêter de boire et de fumer pour pouvoir mieux rester en son intérieur... J'ai du tenir quasi pile ces trois quatre mois.

 

Trois mois, histoire de bien se faire exploiter jusqu'au bout du contrat d'essai. plus un mois à cause du préavis du meublé et organiser son déménagement de cartons... 

Son taff n'a pas marché. Elle s'est donc retournée chez elle.

Et chez elle, c'était loin d'ici !

Moi, je suis rentré chez moi : dans le grand néant'porte quoi...

 

J'ai rien dit, rien demandé, rien offert...

 

J'étais trop occupé à souffrir.

 

J'en ai profité à plein !

 

Un jour je suis passé dans son pays, en "vacances". Mais je ne pouvais pas stopper à cause de la marchandise made in maroco débordant de mon coffre...

 

Depuis et quelques autres guerres ou trafic après, je rame toujours côté femme.

 

Néo-Noé

 

 

Par Le comité de lecture
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Mardi 30 novembre 2 30 /11 /Nov 18:10

Ça me fait bien rire. Dans la vie il n'y a aucun rond-point ! Ça me fait bien marrer les gens qui racontent leur première fois. Trop facile dans ta caisse. Comme si c'était aussi clair et net que la dernière fois que j'ai fait l'amour. T'imagines : demi tour ou changement de direction, attention mets bien ton clignot quand même. Quand ça, au fait ? Mince, je me suis gourée, t'inquiètes 500 mètres de plus allé-retour et c'est réglé. Avec qui ? Moi ? TOI !

 

Non "la première fois" (me) reste que le souvenir de la dernière fois ou je m'en suis souvenu... Je préfère carrément la dernière. Au moins j'y suis de plus en plus complète, adulte et aimante.

 

Quand à la suivante...

 

Tess-Tess.

Par Le comité de lecture
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